24 avril 2024
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Mon 100 kilomètres à moi par Olive

lundi 29 août 2016

Samedi 27 août, nous retrouvons le Grand Moiré après 3 semaines de pauses pour cause de vacances et un séjour au Grand Bornand très réussi. Cela fait une semaine que c’est la canicule et la masse d’air est particulièrement sèche. Je n’arrive qu’à 14h00 et bien sur je n’ai pas préparé le vol. Je sais juste que la dérive doit m’emmener vers Saumur. C’est une dérive qui ne me porte pas chance. Je n’ai jamais fait plus de 20km dans cette direction. Olivier m’apprend que les plafonds doivent atteindre environ 2000m.
Tous le monde est déjà en place. Je monte dans la navette et réaliserais les treuillés avec Jacky. Au bout de ¾ d’heure il me sortira du siège conducteur et me dis d’aller voler. Damien est déjà parti. C’est bientôt la fin de l’année CFD et c’est une des dernières occasions de marquer quelques points.


Je me prépare tranquillement et Jacky me met en l’air à 15h00. Le ciel est bleu, il n’y a pas un nuage. Je prends un petit quelque chose en fin de treuillé et l’enroule dès le largage. Ca monte tranquille et ça dérive de manière sympathique. Tellement tranquille que Benoit qui est treuillé après moi, et qui enroule 300 mètres derrière moi, est déjà au dessus. Pas grave j’ai tout mon temps. Je me dis que j’irais bien poser à la maison. C’est presque la dérive. Je prends 1400 mètre et me retrouve au dessus de Saint-Généroux. J’entame la première transition de la journée, direction la maison. Pfff, 10 km de transition et pas un thermique. Ca commence bien. Je me retrouve déjà à moins de 300 mètres sols. L’avantage c’est que je vois bien le jardin. Et paf ça repart. Ca décale tranquille mais je vais devoir m’accrocher pendant 15km jusqu’à Montreuil Bellay.

Je cherche Benoit et le trouve à l‘agonie. Il se battra pendant 10mm à 200 sol sans succès. Dommage, j’espérais bien que l’on puisse voler à deux dans cet océan de bleu.

Toujours pas de nuage mais ça flotte. La masse d’air est super douce. Elle me pardonne toutes mes erreurs de placement et je ne me fais pas brasser. Il n’y a pas de grosse dégueulante et ça me laisse le temps de naviguer entre deux thermiques. Je vole en regardant le sol afin de cherche les zones de déclenchement. Vivement qu’il y ait des nuages. Je vois mon premier nuage à l’est de Montreuil Bellay et fonce dessus. Bon c’est un bébé nuage mais au moins il indique une ascendance. Maintenant direction Saumur. Je peux enfin prendre la radio maintenant que j’ai du gaz. Ca porte super bien et les rues se mettent en place. Je commence à croire à un joli vol.

J’entends Damien qui me dis être posé (c’est bon pour la CFD ça !!!). Je lui passe au dessus et il me prévient de faire attention à la Z245, une zone militaire interdite… normal ils y tirent avec des chars de combat. Merci Damien, sans toi je l’emplafonnais. Effectivement mon GPS (que je ne regardais pas) l’indique et je la contourne tranquillement sans trop perdre de gaz. Et voilà que j’arrive à Saumur. Je passe pile au dessus afin de faire le touriste. Je franchis rapidement la Loire et je n’ai plus qu’à choisir les nuages qui me plaisent le plus. Maintenant c’est serein. Je continue à enrouler carré comme je sais si bien le faire mais sous le nuage ça n’a plus d’importance. La masse d’air est toujours aussi douce malgré de bons varios et je fais mon plaf de la journée à plus de 1900 mètres.

Je joue à saute nuage. Les transitions se font à moins 1mètre/seconde. Les kilomètres s’égrènent et je commence à y croire à ces 100 patates. Je ne cherche plus à monter mais à avancer. Debout sur le l’accélérateur j’avance le plus vite possible et enroulant que de temps à temps car la journée défile et je n’ai pas l’impression que les conditions vont tenir encore longtemps. J’hésite un peu sur la trajectoire à suivre car il y a des forêts partout. Je suis à 80 km et commence à m’inquiéter pour cette fin de vol. Ca ne monte par fort sous les quelques nuages qui restent et j’arrive souvent en fin de cycle. Je vise maintenant les plus grosses villes… histoire d’assurer la récup. Je passe au dessus du Lude et mon GPS affiche 90 kilomètres depuis mon décollage. Ca me donne de l’espoir. Il n’est plus question de ne pas réaliser les 100 kil. Je m’accroche, enroule quelques bulettes et avance le plus rapidement possible quand ça dégueule et temporise quand ça tient légèrement. Je ne veux pas faire 120 kilomètres, ni 110, mais seulement 100 me suffiront.

Et voilà que mon GPS m’affiche 100.00, ce qui me décroche un YAHOOOOOO pour le moins expressif. Ca c’est fait. Reste plus qu’à poser proprement pour finir ce vol en beauté.je fais encore 2 kilomètres et me choisit un champ bien large. Je pose tranquilou et mon téléphone sonne déjà. C’est Damien qui me demande combien j’ai fait. Reste plus qu’à rentrer maintenant. Je plis sommairement et essaye de me rapprocher de Sarcé pour faire du stop.

Merci à ma chérie d’être venue me chercher. Merci à Damien de m’avoir averti de ne pas piétiner la Z245 et à Jacky pour le treuillé.