14 décembre 2024

Les règles du site

Le treuil ou le Dévidoir, les régles sur le site du Grand Moiré

lundi 1er janvier 2018

le règlement face au « dévidoir » sur le site du Grand Moiré

Le départ

Consignes pour le vol au dévidoir chez Calci-Aire

1. LES INTERVENANTS ET LE MATÉRIEL

1.1. Les intervenants

Au cours d’un treuillé, trois à quatre personnes sont en interactions :
1 – le pilote (qui peut dans de rares cas peut « s’auto-starter »)
2 – l’assistant au décollage, dit « le starter »
3 – le treuilleur (dévidoir) assis dans l’arrière du pic up
4 – le chauffeur du C15

Des procédures précises réagissent leurs relations.

1.2 Le largueur


Nous utilisons le largueur en V avec point de traction fixe. Solide, fiable, il a depuis longtemps fait ses preuves mais exige un pilotage précis avec nos ailes de conception moderne à accrochage points bas.
Pourquoi un pilotage précis ? : lors d’un début de non-respect de la trajectoire à suivre, toute la tension du câble se transmet sur le côté intérieur du virage et l’accentue, entraînant plus vite un début de verrouillage (explication de cette notion en « 3.2. Phase de montée »).

Exemple en dévidoir par le chemin en bout de piste (1,8 km )

Il faut donc réagir sans brutalité mais sans tarder à tout changement de trajectoire (par une action couplée commande/sellette).
La préparation du décollage.
Une fois que le treuilleur est prêt à treuiller, un cycle de treuillage peut commencer.
Les échanges de visu ou par radio sont formalisés pour une plus grande sécurité et efficacité.
Chaque intervention verbale doit obtenir une réponse ou une confirmation de l’intéressé.

2. PRE-VOL ET LE DÉCOLLAGE

2.1. La préparation du décollage.

Chacun doit, à son tour, se proposer de réaliser la navette.
Quelques rotations avant de se préparer à voler seront apprécier.
Le pilote est autonome et malgré qu’il puisse être novice, il doit être équipé d’une radio, d’un casque et d’un largueur (en plus d’une voile et d’une sellette cela va sans dire) ainsi que d’une assurance et d’une licence. Toute absence d’un des ces éléments ne lui permettra pas d’être treuillé. Le pilote novice ou se déplaçant pour la première fois sur la base de treuil Calci-Aire devra faire la preuve de sa capacité à gonfler une aile et la tenir au dessus de sa tête.

Le matériel ( dévidoir) 


Le Starter accrocher le pilote au câble par l’intermédiaire du largeur.
Starter (s’adressant au treuilleur) : « pré-tension demandée » – Le starter demande ainsi de pré-tendre le câble accroché au pilote.
Treuilleur (s’adressant au pilote et au starter) : « OK, attention à la pré-tension » – Le pilote doit alors résister à la traction pour tendre le câble.

2.2. Le décollage


Starter (s’adressant au pilote accroché au câble pré-tendu) : « Tu es prêt ? »
Pilote (qui répond au starter à la voix) : « OUI ou NON » – Attention à la prévol !
Si le pilote répond NON, 2 cas se présentent :
Le pilote dit NON pour des raisons mineures (ultime vérification… même si elle devrait déjà être faite.. ou l’aile qui se désinstalle en raison du vent, etc…) Starter (s’adressant au treuilleur) : « Un instant, procédure arrêtée , on vérifie…- nature du problème – » – le plus important est d’informer clairement le treuilleur que la procédure est en « stand-by » et il est impératif de vérifier que le treuilleur a bien compris.
Treuilleur (s’adressant au pilote et au starter) : « Ok bien reçu – procédure Arrêtée »


Le problème résolu le starter reprend la procédure.
Starter (s’adressant au treuilleur) : « Problème réglé, reprise de procédure – OK pour gonflage/décollage » ou reprise une étape en arrière « Problème réglé, reprise de procédure : pré-tension demandée ».
Le pilote dit NON pour des raisons majeures (aile qui décolle indépendamment de sa volonté, etc.)
Starter (s’adressant au treuilleur) : « Arrêt procédure, arrêt procédure, on a… – nature du problème – tu peux relâcher la pré-tension » – le plus important est d’informer clairement le treuilleur que la procédure en cours est annulée et qu’il doit relâcher la pré-tension » et il est impératif de vérifier que le treuilleur a bien compris.
Treuilleur (s’adressant au pilote et au starter) : « Ok bien reçu – arrêt procédure – attention je relâche la pré-tension »


Le problème résolu le starter reprend la procédure.
Starter (s’adressant au treuilleur) :  » Problème réglé, reprise de procédure. »
Starter (s’adressant au treuilleur) : « OK pour gonflage » Treuilleur (s’adressant au pilote et au starter) : « Attention c’est parti ! »
Pilote : il ATTEND de ressentir l’accroissement de la traction du câble, gonfle sa voile, temporise, accélère sa course et décolle.
Starter (surveillant la phase de gonflage/décollage et s’adressant au treuilleur) : « Ok, elle monte, elle est belle, accélère … » – le ton de la voix est important (ferme et claire)

Le dévidoir en action


 ! Interruption de la procédure ! »STOP »
La décision d’arrêt de la procédure doit être exprimée rapidement, distinctement et de façon répétée par le starter et par cette phrase : STOP… !

2.3. La montée


Treuilleur (s’adressant au pilote) : il donne des informations sur la trajectoire à suivre (seulement si nécessaire). Le pilote n’a normalement pas à répondre ou à communiquer avec le treuilleur.


2.4. Le largage

Le pilote peut demandé le largage à la radio : « Largage demandé », ou en agitant les jambes.
Pilote : après avoir réunies ses commandes dans une main, il doit larguer le câble en tirant sur le système de libération du largueur.
Treuilleur : il rembobine le câble.
Un nouveau cycle de treuillage est prêt à être lancé…
Attention ! Les multiples intervenants sur une base de treuil engendrent de l’inertie, vous ne devez pas être la source de contretemps supplémentaires.
Dès qu’un pilote est en phase de treuillé, 2 PILOTES DOIVENT IMPERATIVEMENT ETRE PRÊTS ! (largueur installé / radio allumée / commandes et élévateurs avants dans les mains / visite prévol effectuée !).
Ainsi, si le pilote qui prend la ligne suivante rate son décollage ou a un problème quelconque (mauvaise prévol, etc.), le deuxième pilote qui se tenait prêt peut s’accrocher à sa place évitant une perte de temps inutile.

La biroute pour l’orientation du vent


3. SPECIFICITES DU PILOTAGE AU TREUIL Notions clés : assiette, incidence, décrochage, verrouillage, cap.

3.1. Phase du décollage


Une fois ressentie l’accroissement de la traction qui équivaut au signal de départ (ce n’est ni le starter ni le treuilleur qui donne l’ordre de gonflage !), le pilote doit gonfler et décoller exactement comme s’il s’agissait d’un décollage sur pente : gonflage > recentrage (si nécessaire) > lâcher des avants/contrôle visuel > temporisation > accélération régulière de la course > contrôle de la trajectoire…
Au gonflage, l’accroissement temporaire de l’incidence due à la traction implique de ne pas lâcher trop tôt les avants (l’aile risquerait de rester caler en arrière en phase parachutale voire de décrocher brutalement).
Néanmoins le gonflage peut également être rapide nécessitant parfois une franche temporisation.
Dans les premiers mètres d’ascension, il est normal que l’assiette augmente franchement et que l’aile se maintienne dans une position assez cabrée.
Attention en revanche à l’incidence qui va augmenter assez franchement dans les tous premiers mètres. On bannira donc absolument les réflexes du type : « je me raccroche aux freins car j’ai l’impression de basculer en arrière… ».
Il faut au contraire relever les mains après avoir temporisé son aile pour lui permettre de reprendre une incidence normale.
En phase de treuillé, dans un souci d’anticipation des augmentations d’incidence, on vole assez vite (une légère tension dans les commandes – un peu en dessous de la vitesse max) et on pilote également à la sellette.

3.2 Phase de montée avec vent bien dans l’axe de treuillé

Pour effectuer une belle montée bien droite, efficace et en sécurité, il faut se fier au câble et maintenir son aile bien perpendiculaire (dans le sens de l’envergure) à celui- ci. Dès que l’on ressent une mise en virage non souhaitée, il faut rapidement (et non brutalement) corriger à la commande et à la sellette.
Attention ! Les sensations dans le ressenti du roulis sont fortement diminuées par la traction. Il faut donc se concentrer principalement sur le respect visuel de la trajectoire, les sensations de décentrage dans la sellette et contrôler que le V que forme le largueur reste bien centré entre les jambes.
En raison de la direction de la force de traction, une mise en virage non maîtrisée s’accélère au point d’atteindre (uniquement si on tarde à réagir) un angle de verrouillage. Rassurez-vous, le verrouillage est très rare et ne peut pas arriver si on est normalement concentré sur sa trajectoire !

Le fauteuil pour les personnes à mobilité réduite

Le verrouillage à éviter impérativement !

3.2 Phase de montée avec vent de travers de 45 °


Idem avec vent bien de face – mais dès que l’on est décollé on se place dans le lit du vent. Le pilote fera attention à l’effet girouette au gonflage (l’aile s’orientant dans l’axe du vent météo). Il faut dès les premiers pas de course récupérer la bonne trajectoire par une correction dosée aux commandes et à la sellette.
Attention ! Il faut réagir vite car le risque de verrouillage (voir ci-dessus) survient encore plus rapidement.
Exemple de conduite à tenir : si le vent vient de 45° par la gauche (voir schéma ci- dessous), le pilote se méfiera de l’effet girouette orientant l’aile vers la gauche. Il amorcera un contre à droite pour rétablir l’aile dans l’axe de la traction du câble et se laissera dériver doucement vers la droite pour se placer bien face au vent et obtenir une montée plus efficace.
Au final, l’aile doit se retrouver bien perpendiculaire au câble et à l’axe du vent météo.

3.3. Phase de largage


Une fois que le treuilleur a donné l’ordre de largage, lâchez une commande ou mettez les deux commandes dans une main au niveau du front et tirez doucement mais fermement sur la cordelette du largueur en retenant votre bras pour éviter un éventuel retour vers votre visage.

ATTENTION ! Ne lâchez une commande pour larguer que si vous êtes bien en ligne dans l’axe du treuil sinon revenez d’abord bien dans l’axe du treuil avant de larguer.


L’action de lâcher une commande ou de mettre les deux dans une main ne doit nullement entraîner une mise en virage. Maintenez votre trajectoire à la sellette si nécessaire.
Rappel : en vol treuillé, la charge alaire de l’aile augmente significativement. A titre d’exemple, un pilote solo réclame entre 40 et 80 kg de force de traction lors de la phase de montée.
Ce facteur de charge est de surcroît plus important dans la dernière phase de montée juste avant le largage.
Hors, si la charge alaire d’une aile augmente, elle volera plus vite sur trajectoire, se traduisant par plus de vent relatif sur le visage.
Juste avant le largage, le treuilleur relâchant la tension du câble, la charge alaire diminue et le vent relatif également : ce sont des signes (relâchement de la tension et baisse du vent relatif) indiquant que vous allez devoir vous larguer, MAIS attendez que le treuilleur relâche la tension du câble !

! ATTENTION à l’installation dans la sellette !


La possibilité d’une interruption de la traction voire d’une rupture du câble dans les premiers mètres implique de rester debout jusqu’à atteindre une hauteur de sécurité d’environ 50 m.
Par ailleurs, le contrôle d’une trajectoire parfaite et des éventuels incidents empêche de lâcher les commandes ou de les réunir dans une seule main pour s’installer à l’aide de la main libérée.
Seule alternative : tortiller du bassin en relevant les genoux et parfaire son installation une fois largué ! – Il faut impérativement accepter une position inconfortable pendant la montée et se concentrer sur le respect de la trajectoire.

Le groupe (PAJ) d’Airvault après un vol découverte

4. CONSIGNES EN CAS D’INCIDENTS

4.1. Nécessité d’un largage prématuré


Rappelons qu’on ne se largue normalement jamais sous tension.
En cas de problème nécessitant un largage prématuré, on doit demander l’arrêt de la procédure par radio ou à défaut signaler sa volonté d’arrêt de la procédure en agitant les jambes (dans le sens de l’écartement ou en ciseaux).
Seule exception évidente à cette règle : le cas logique où seul le pilote est en position de voir le danger imminent.

vue sur le Lac du Cébron

Le pilote aura alors la charge (…avec un manque évident de temps dans ce type de situation) d’évaluer la meilleure option entre larguer intempestivement et demander le largage.
Dans le choix du largage intempestif, il se méfiera des réactions de sa voile (abattée…)


4.2. Panne radio en phase de treuillé


S’il vous paraît anormal que vous n’ayez aucune indication et que cela vous pose un problème (surtout si vous êtes novice au treuil) vous pouvez agiter les jambes. Le treuilleur comprendra qu’il y a un problème et relâchera un peu la tension. Il fera alors des tests radio de type : si tu m’entends tourne un peu à droite, etc… Si vous ne recevez rien et que la tension se relâche clairement, larguez le câble.


4.3. Panne radio au largage


Idem ci-dessus (en phase de treuillé) avec la consigne supplémentaire suivante : dans tous les cas, si la tension du câble s’est relâchée, ne dépassez jamais la verticale du treuil en attendant une hypothétique demande de largage… qui ne viendra pas pour cause de panne radio. LARGUEZ !

4.4. Rupture de câble au départ


En cas de rupture (ou ouverture intempestive du largueur) dans les premiers mètres le plus important sera de contrôler l’abattée qui va suivre. Attention il s’agit surtout dans un premier temps (le temps de « l’apesanteur ») de laisser faire l’aile en gardant une position de main au « neutre » (oreille/épaules) et de sentir le moment où elle reprend de la vitesse en abattant et seulement à ce moment là freiner pour contrôler l’abattée. (Rien ne serait pire que de se raccrocher aux freins sous prétexte qu’il se passe quelque chose d’anormal et qu’on a l’impression d’être en apesanteur… risque évident de décrochage près du sol…)
Une fois l’aile stabilisée en tangage, restez en ligne face au vent dans l’axe du décollage et poser sur l’axe de treuil.

Le dévidoir
Si vous êtes très bas ne cherchez pas à larguer l’éventuel bout de câble qui pendrait sous vos pieds, concentrez-vous sur l’atterrissage. A l’inverse si vous êtes encore à 30/40 mètres une fois l’aile stabilisée, vous pouvez larguer l’éventuel bout de câble qui pend afin d’éviter qu’il se prenne dans les cultures et fasse « ancre »…
Cet incident possible réaffirme deux nécessités : celle de rester debout dans les premiers 50 mètres afin d’être prêt à se reposer et celle de garder les commandes dans les mains (pas de prise de commandes dans une main pour s’aider de l’autre à s’asseoir).

En vol, la vue sur la cimenterie local

4.5. Rupture de câble en montée


En cas de rupture en phase de montée mais déjà haut par rapport au sol, l’abattée qui va suivre sera moins importante et moins dure à maîtriser qu’en phase d’envol car l’assiette aura déjà bien diminuée.
Néanmoins d’autres problèmes se posent :

1 – La rupture a eu lieu proche du largueur (voire le largueur s’est ouvert) et donc pas ou peu de câble pend sous vos pieds : n’y prêtez pas attention et préparez votre approche.
Si vous êtes expérimentez vous pouvez tenter de revenir vers le terrain sinon visez une zone dégagée, par exemple la zone entre le terrain de décollage et le treuil et posez sur l’axe bien face au vent.

2 – La rupture a eu lieu loin de vous et une longue partie de câble pend sous vos pieds.
Deux dangers potentiels :
Si vous larguez, il y a un risque que ce bout de câble dérive (sa descente étant freinée par le petit parachute de câble) vers des personnes, des installations électriques ou des axes routiers…
L’autre danger tient dans l’évitement du premier : si vous ne larguez pas pour prévenir une dérive malheureuse du câble, il va bientôt toucher le sol (ou touche déjà..) et risque de se prendre dans les cultures et d’agir comme une « ancre »… avec les conséquences qu’on imagine facilement !

Il y a tout de même une parade simple : il s’agit de faire en sorte que le câble n’ait jamais la possibilité de se tendre. Autrement dit il faut faire des 8 ou S face au vent pour perdre de l’altitude et maintenir sa position géographique. Une fois atteinte l’altitude où il n’y a plus de risque de dérive du câble, on largue et on se pose normalement… dans un champ s’il le faut.


4.6. Le verrouillage


Le verrouillage ne correspond pas à proprement parler à un incident mais plus à un défaut de pilotage. Il est évoqué dans le paragraphe 3.2 (Phase de montée).


4.7. Impossibilité de largage


Si, suite à l’ordre de largage, vous n’arrivez pas à larguer (système bloqué ou mauvaise prise en main), le plus important est de ne pas s’obstiner !
Vous devez très rapidement vous mettre en 8 pour éviter de dépasser la verticale du treuil. Ces 8 vous permettront de rester quasiment sur place, et, en perdant de l’altitude, d’éviter de tendre le câble. Une fois fait quelques 8, retentez un largage en vérifiant sur quoi vous tirez et à quel niveau.Si vous n’arrivez toujours pas à larguer, il vous reste la possibilité de « démousquetonner » le largueur et de le « jeter » avec le câble.
Vous pouvez également continuer vos 8 jusqu’au sol avec le câble (il est néanmoins préférable de démousquetonner au moins dans les 50 derniers mètres pour faciliter votre finale et votre posé.
BONS VOLS AU TREUIL !

Merci à centre école décollage et au manuel du treuillé de la FFVL.